Les Contes de Sarajevo
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Une ville détruite, des habitants perdus et d'étranges individus que l'on jugerait sortis tout droit de contes de fées... Mais que se passe-t-il donc ?
 
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 Lettre de Malka à Laro Thunderwick.

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Misery

Misery


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MessageSujet: Lettre de Malka à Laro Thunderwick.   Lettre de Malka à Laro Thunderwick. EmptyDim 25 Jan - 16:45

Mon très cher Laro,

Excuse-moi, je te prie, d'avoir tellement tardé à t'expliquer ma terrifiante situation. Terrifiante est le mot, Laro, je te le promets. Crois-moi, tout ce qui suit est vrai.

Te souviens-tu de la Maison Hantée, à la lisière de la forêt? Mon malheur découle de cet endroit maudit. Un soir où j'étais d'humeur badine, je bu et rit beaucoup en compagnie de mon amie Marva et de quelques autres dont le visage se perd. Bien vite, nous en vînmes aux confidences mal placées et aux blagues douteuses. Ainsi, Marva m'expliqua que depuis des années et des années, tous les occupants de la Maison étaient tous morts les uns après les autres sans jamais aucune trace de blessures. Peu à peu, on avait renoncé à vendre ce manoir à quiconque, et le lieu avait commencé à tomber en ruines.

Il y avait autre chose: certaines nuits, une lumière passait et repassait derrière les hautes fenêtres élégantes, noircissant encore la sinistre réputation de la bâtisse. Ainsi, plus personne ne s'approchait plus de l'endroit depuis des années.

L'air pénétré de Marva et son histoire absurde me firent rire aux larmes. L'alcool aidant, je lançai des affirmations ridicules comme quoi je n'aurai pas peur de franchir l'enceinte sacrée de la Maison et que, plus téméraire encore, j'étais sûre d’en ressortir vivante.

Marva me pris au mot et m'encouragea à exécuter ce que je venais de lui annoncer. Nous décidâmes bientôt de réaliser ce dessein tous ensembles, après avoir achevé notre repas.

Mon Dieu, Laro! Comme je remercie le Ciel de t'avoir éloigné de moi à l'instant où nous commîmes cette folie! En effet, la suite de mon récit te montreras que rien ne fut plus insensé ni plus dangereux que cette expédition d'adolescence.

La nuit était déjà bien avancée lorsque nous mîmes notre projet en marche. Courant en zigzags sur la route, nous nous ruâmes à l'extérieur du village, toujours ivres et hilares. Malgré tout, la proximité soudaine du manoir nous ramena quelque peu à la raison. Pour la première fois depuis que j’avais laissé échapper la phrase fatidique, une ombre de peur passa sur les visages. Cependant, aucun d’entre nous ne voulait paraître lâche aux yeux des autres, c’est pourquoi nous ne nous retournâmes point.

Marva relâcha la tension d’un petit rire nerveux. Bientôt, sans pouvoir nous en empêcher, nous nous mîmes à pouffer sans nous arrêter. Le vent glacé perçait nos minces vêtements d’été, mais ces sourires enfouirent un instant la peur panique qui croissait en moi. Marva poussa la haute grille de fer forgé ourlé de clématites fanées, et nous entrâmes dans le jardin à l’abandon.

La maison semblait afficher un rictus triomphant. Nous le prîmes pour un sourire accueillant. Bavardant et criant pour chasser l’angoisse qui montait, nous gravîmes les marches de pierres et poussâmes la porte, libérant un carré de nuit noire. Pour oublier notre terreur, nous fonçâmes têtes baissées dans l’obscurité. La porte se referma derrière nous avec un bruit sec.

Une fois à l’intérieur, la situation nous paru presque drôle. Effectivement, à première vue, il n’y avait rien de terrible dans ce couloir envahi de toiles d’araignées. Armés d’un balai et d’une loque, il me semblait que nous aurions été invincibles.

Et pourtant…N’oublie jamais cela, Laro : rien n’est plus traître et dangereux que les apparences. Ne t’y fie jamais, sois clairvoyant. Mais ne crains pas les illusions outre mesure, car c’est sur elles que notre monde repose. Malgré tout, certaines choses restent au dessus de nous, faibles humains. Humilité, Laro, voilà un maître mot que nous ne cessons d’oublier.

Maintenant que nous étions enfin entrés dans la maison, nombre d’entre nous voulurent en sortir. Il n’y avait rien à voir, disait-il pour se justifier. Moi aussi, j’avais peur, mais j’avais le très juste pressentiment que la vénérable demeure n’avait pas encore livré tous ses secrets. Ainsi, moi et deux autres, Marva et son ami, décidâmes de poursuivre notre route.

Au fur et à mesure que nous dégrisions, la maison se faisait de plus en plus inhospitalière. Les tableaux lugubres pendus aux murs se mirent à s’animer, et j’eus un bref instant la certitude qu’un des portraits m’avait suivie des yeux. Sans nous démonter pour autant, nous continuâmes notre exploration.

Soudain, Marva se plia en deux. Elle éructa dans un souffle qu’elle ne se sentait pas bien et souhaitait s’asseoir un instant. Nous l’aidâmes à s’adosser au mur et restâmes à ses côtés. La main sur son cœur, je sentais les battements de celui-ci s’affoler horriblement. Je demandai à son ami, anxieuse, s’il connaissait à Marva un problème de santé qu’elle m’aurait caché. Celui me répondit qu’il n’en savait rien. Cela ne me rassura aucunement, car ce garçon était sympathique mais sans grand esprit. Le silence s’installa, puis Marva poussa un grand cri.

Ce hurlement de souffrance me fit dresser les cheveux sur la tête. Je serrai ma meilleure amie contre moi, terrifiée autant qu’elle paraissait l’être.
« Marva, Marva, que se passe-t-il ? »
Celle-ci toussa et ses yeux s’agrandirent un peu plus. S’accrochant du mieux qu’elle pouvait à mon cou de ses bras sans forces, elle murmura cette phrase incroyable :
« Oh, Malka…Quelque chose est en train de bouger dans mon ventre. »
Incrédule, je la secouais sans même me rendre compte de l’absurdité de mon acte.
« Mais non, voyons ! Que veux-tu qu’il y ait dans ton ventre, sinon des entrailles ?
-Je ne sais pas ! s’écria Marva, les sanglots perçants dans sa voix. Je ne sais pas du tout ! Mon Dieu, mon Dieu, Malka, ça bouge ! »
Il y eut un moment de silence durant lequel nous nous regardâmes, tous les trois, horrifiés. Puis, brusquement, Marva me repoussa violemment. Je tombai à terre.
« Marva ! hurla son ami. Qu’est-ce que tu as ? »
Il tenta de s’approcher de Marva mais celle-ci ne cessait de se tordre sur le sol, en proie à de terribles convulsions. Je pris la main de son ami et lui ordonnait de fuir avec moi pour aller chercher du secours, mais celui-ci semblait paralysé. La terreur m’affola soudain, et je me mis à courir dans tous les sens pour échapper à l’ennemi invisible qui nous rendait tous fous.

Un cri foudroyant de Marva me fit revenir à la réalité. La pauvre semblait s’arracher la gorge à hurler ainsi, mais la douleur dans ses gémissements s'atténuait. Elle avait l’air d’être légèrement libérée de son mal. J’en profitai pour l’approcher, glisser un bras sous les siens et la lever. Son ami, toujours assis sur le sol, tremblait et pleurait tout seul. Je lui parlais avec douceur pour tenter de le faire revenir à la raison, mais lorsqu’il leva les yeux vers moi, ses pleurs redoublèrent. Ensuite, il se leva d’un bond et s’enfuit à toutes jambes.

Tétanisée, je restai là sans comprendre la raison de sa terreur. Je ne pensai même pas immédiatement à le rattraper car Marva pesait lourd sur mes épaules. Ainsi, je m’approchai des fenêtres afin de déterminer ce qui avait tant horrifié l’ami de Marva dans ma physionomie.

Je poussai un grand cri. Une marque en forme d’étoile couvrait mon œil gauche. Incrédule, je la caressai du bout des doigts comme pour vérifier sa réalité. Il n’y avait rien à dire : cela était.

Que s’était-il passé ? Tout paraissait différent à travers ce nouvel œil, même mes battements de cœur semblaient avoir changé. Des centaines de milliers de messages me parvenaient des cris d’animaux au dehors, j’entendais tout, et les couleurs de la scène m’apparaissaient comme artificielles et trop brillantes.
« Marva ? Regarde ce que j’ai sur l’œil…Tu comprends ça, toi ? »
Il n’y eut aucune réponse.
« Marva ? »
J’allongeai mon amie sur le sol et lui donnait une petite tape sur les joues. Elle ne réagissait pas. Un peu inquiète, je m’agenouillai près d’elle et la scrutai, à la recherche d’un quelconque effet. Son expression ne changeait pas, toujours terrifiée et suppliante. A la faveur d’un rayon du soleil perçant hardiment par les vitraux noircis, je découvris quelque chose qui me remua atrocement. L’œil gauche de Marva était frappé d’une marque noire identique à la mienne, à la différence qu’elle semblait plus claire, comme inachevée. Je commençais à comprendre, mais la vérité était trop horrible et incroyable pour être admise immédiatement.

J’allais pourtant devoir m’y faire...Avec sévérité, une force invisible me fit me lever. Je me dressai sans comprendre, juste face au soleil levant qui empailletait la pièce silencieuse.
« Elle est morte dit une voix inexpressive.
-Pardon ? »
Instinctivement, j’avais compris de qui cela parlait, mais je ne voulais pas voir la vérité.
« Elle n’a pas voulu de moi continua la voix. Par contre, toi, tu m’as laissée entrer à bras ouverts, Malka. Cela faisait longtemps que j’attendais cela. J’espère que nous nous entendrons bien. »
L’horreur de ma situation me fit monter les larmes aux yeux.
« Mais qui êtes vous ? » rugis-je.
Il y eut un silence, puis la voix me répondis, calme et sereine. Elle se savait victorieuse.
« Moi ? Mais je suis Misery, Malka. Je suis Misery, et tu es celle que j’ai choisie. »
___


Voilà, en peu de mots, tous ce qui s’est passé, Laro. Comprend que je ne puis point me présenter à toi salie comme je le suis.

Cela fait désormais plus d’un an que je chercher une sorcière ou un prêtre pour me délivrer de ma douleur. J’ai connu l’hypnose, la magnétisation, les cures aux tisanes, les prières, l’encens, les potions, les massages à la boue, les sortilèges, les danses rituelles. Rien ne marche. Misery ne me lâche pas. J’ai souvent voulu en venir aux mains avec moi-même, mais cela n’aurait fait qu’aggraver ma situation. Comme je me sens triste, fatiguée et abandonnée !

Pardonne-moi, Laro, mais comprend que l’amour que je te porte me défend de te laisser te fiancer à une possédée. Je reste malgré tout, je te le promets, ta servante corps et âme. Mais pour combien de temps ?

Ta plus fidèle,

Malka Misery
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MessageSujet: Re: Lettre de Malka à Laro Thunderwick.   Lettre de Malka à Laro Thunderwick. EmptyDim 25 Jan - 19:33

Une fiche à lire, un personnage de plus, j'en suis heureux.
Alors, deux trois choses à dire avant de te valider (et tu le seras, pas d'inquiétude. ^^)

Il y a quelques fautes mais pas bien graves, donc je passe. Pour l'avatar, la taille minimale est de 150*250 donc le tien est trop petit ! Si tu n'as pas la possibilité d'en faire un toi-même, tu peux me passer une image et je la recoupe aux dimensions voulues.
Venons-en au contenu. Où se situe l'action ? les personnages de contes sont apparus dans Sarajevo lors du siège. Est-ce un esprit sorti d'un livre qui s'est déplacé jusqu'au manoir dont tu parles ? Mais après, comment ta demoiselle s'est retrouvée dans Sarajevo ? Éclaircis-donc tout cela et essaye de mettre dans ta fiche quelques points sur le physique et le moral de ta demoiselle.

Si tu ne sais pas comment faire, je te propose d'écrire les souvenirs de Misery par rapport à cette rencontre à la suite de la lettre de Malka. Comme ça, cela te permettra de décrire le physique de la demoiselle et de ce qu'est vraiment Misery (l'esprit d'un éléphant rose, ou d'un tournesol trisomique... sait-on jamais).

Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire, bon courage n_n
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