Les Contes de Sarajevo
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Une ville détruite, des habitants perdus et d'étranges individus que l'on jugerait sortis tout droit de contes de fées... Mais que se passe-t-il donc ?
 
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 Nomad

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MessageSujet: Nomad   Nomad EmptyVen 9 Jan - 21:04

Nomad Quotid10

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"La vie est une salope, qu'importe comment tu l'habille ou la maquille, mec!"
Reno, membre des crètes bleues




Prenons un peu de recul, de distance comme le ferait tout observateur scientifique, et observons la Terre d'avant, celle pre G.C. Oh, Grand Cataclysme, désolé pour l'acronyme. La Terre, regardons là à la loupe grossissante. Que remarque t-on? Des villes sans fin, des flux d'hommes et de femmes qui se massent dans les rues. Des nations qui sont en concurrence entre elles, et même à l'intérieur d'elles mêmes. Course effrénée au progrès, à la technologie, au développement et au profit, au virtuel, à l'intangible. Un monde recouvert de métal, de gaz chimiques, de machines. Un monde où l’homme à écrasé sa supériorité sur la nature, et qui ne connaissait qu'un seul grand rival, sa propre ambition.

La catastrophe de la comète de Norings en 2020, à pris le monde entier par surprise. Les astronomes avaient en effet calculés très précisément sa trajectoire depuis des mois et tous les télescopes étaient braqués sur cet évènement très attendu. Il est évidement fort étrange que personne n'ait remarqué le changement de trajectoire, changement qui a logiquement dû s'amorcer des semaines auparavant. Ce mystère, et celui de ces petits journaux à scandale qui relayaient la rumeur d'une possible collision selon les propos d'un certain docteur Hoarau qu'on ne trouva jamais, restent insolubles pour les quelques scientifiques qui étudient l'histoire des évènements, à Babylone, en an 100 après G.C selon les autochtones, en 2120 pour les scientifiques.

La première conséquence du passage de la comète fut bien entendu une énorme catastrophe écologique. Raz de marée, tremblements de terre et volcan. Des pays entiers disparurent sous les eaux, des torrents de lave engloutirent les villes, des continents se déchirèrent. Des milliards d'être humains moururent dès les premiers jours. Les moyens de communications furent presqu'entièrement détruits et seules quelques stations de radios continuèrent à donner des nouvelles sporadiques de la catastrophe. Puis la mer se retira, la lave s'arrêta de couler et la boue sécha...puis les ennuis commencèrent. La famine et les épidémies (peste, choléra, etc...) se déclarèrent. Les survivants commençaient à peine à constater l'ampleur des dégâts quand frappa "La Maladie"

Surnommée le Grand Fléau, elle toucha en peu de temps, homme, femme et enfant. Sa manifestation principale? L'amnésie. Les personnes frappées furent d'abord atteintes de maux de tête, puis au fil des jours leurs souvenirs d'ordre privés d'abord, puis généraux ensuite, disparurent peu à peu. Tout ce qui avait pu survivre au passage de la comète (gouvernement, sociétés, famille, etc...) se désintégrèrent totalement. Plus personne ne sachant comment l'entretenir ni l'utiliser. Les dernières radios cessèrent d'émettre et les Hommes commencèrent à changer. Ils devinrent de vraies bêtes sauvages qui n'avaient plus de morale ni de repères, ayant oublié qui ils étaient et d'où ils venaient. Pire, ils oubliaient le lendemain ce qu'ils avaient faits la veille. Le concept de remord devenait inconnu. Aucune reconstruction n'était possible dans ces conditions, et la violence atteignit des sommets, l'Homme devenant un bête féroce et cruelle. L'anarchie ravagea ce qui pouvait bien rester sur Terre, alors que le paysage se transforma en un immense désert. Au sens propre comme au sens figuré.

L’acheminement de l’électricité et de l’eau devint un vague souvenir… Les relais de communication s’éteignirent les un après les autres. Les médias ne diffusèrent plus que le vide. Privée des fondements de sa civilisation, l’humanité se vit contrainte de redécouvrir les lois élémentaires de la survie. Des communautés se créèrent, des convois de nomades s’organisèrent, des survivants se fédérèrent autour des point d'eau ou de toute autre ressource nécessaire à leur survie. La Terre devint un vaste désert.

Les mentalités des Hommes se façonnèrent comme les dunes qui les entourèrent. Des groupes de chasseurs se formèrent, certains armés de lances, d'autres armés de trouvailles meurtrières puisées dans des stocks militaires abandonnés ou des vestiges de la civilisation pré G.C. Des prophètes se dressèrent, prêchant des vérités teintées d’écologisme voire de dévotion aveugle à la colère des Dieux qui avaient justement punis l'Humanité. Les fanatiques écologiques ou tribaux multiplièrent les assauts contre les forteresses de métal et les dernières usines en activité.

Les scientifiques encore en vie se terrèrent pour éviter la chasse aux sorcières, et subir le même sort. De nombreuses communautés se fédèrent autour de valeurs aussi radicales que la destruction de cette technologie du passé qui a tout balayé sur terre, ceux qui au contraire, la recherche coute que coute, s'armant d'objets qui crachaient du feu et des balles. Ou encore ceux qui se moquent totalement de ce qui les entoure, se contentant de vivre au jour le jour, organisant des raids sur les Oasis. Les oasis sont des îlots d'humanités dans une mer de sable. Ce sont les lieux où les Hommes se sont réunis en communauté qui tente de survivre.

Peu à peu les micro sociétés se muèrent en tribus, et certaines religions se structurèrent. Certaines étaient pro écologisme, d'autre anti technologie, d'autre encore ne juraient que par les artefacts de cette civilisation passée, d'autre encore prônaient l'anarchie et le chaos. Si le Grand Fléau n'existe plus, il n'a pas tout à fait disparu. Dans chaque cerveau humain, il en reste une trace. Il trouve une forme plus ou moins maligne de maladie mentale atteignant l'Humanité dans une partie de son intégrité psychique.

Bienvenue dans un monde où la survie passe avant toute autre considération...
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