Grivniesky

Grivniesky

C'est dans un petit village à proximité de Sarajevo que naquit un petit enfant, un jour d'hiver 1975. Il fut abandonné la par ses parents Bosniaques qu'il n'eut jamais connu dans un champ de courges dans la rase-campagne Yougoslave. Il fut recueilli par une vieille dame aux pratiques étranges qui séjournait dans une maison perdue a proximité de ce champ. Elle était semblable à une de ces sorcières que l'on peut trouver dans les contes pour enfant mais avait tout de même un côté attachant, elle ne cherchais point à empoisonner notre bambin avec une pomme ni a le tuer ou encore a l'endormir durant cent longues années.

Non, rien de tout cela, elle vivait en ermite et avait décidé d'éduquer son protégé qu'elle nomma Grivniesky. La vieille femme devint malade suite à une de ses expériences machiavéliques qui vénéraient le démon. Au moment où elle se sentis faible et mourante elle confia son petit protégé a l'orphelinat de Sarajevo, alors qu'il n'avait que sept ans. Elle mourut dans les bras de Grivniesky juste avant de le confier. Lorsqu'elle mourut, aucune trace, pas de corps, juste sa robe noire déchirée étendue là, sur le sol. Elle s'était évaporée ...

L'orphelinat ne fut pas tendre avec lui, déjà que les pratiques de la maison n'étaient pas très glorieuses, les dirigeants de l'orphelinat avaient assisté à la scène de la mort de sa tutrice et trouvait cela étrange et regardais Grivniesky avec un œil mauvais, ils ne lui offrait que peut de vivres, mais de toute façon les enfants n'avaient presque pas à manger dans ce pauvre orphelinat, ils vivaient dans la misère.

On ne lui apprit rien de ses parents et plus il grandissait, plus il demandait d'explications sur la mort de ses parents et moins on lui offrait de réponse à ses questions. Où étaient-ils ? Que faisaient-ils ? Qu'allaient-ils devenir ? Qu'importe maintenant, l'important était de vivre ou plutôt de survivre, de profiter de la vie avec ce qu'il y avait. N'ayant jamais connu le luxe, coupé du monde, il croyait que chaque être vivait comme lui, que tous les êtres était égaux. Paradoxe sous un régime dit « Socialiste ».

Il grandit donc dans cette ville dont il ne vit les rues qu'a son adolescence où il tenta plusieurs fugues : Deux à l'âge de treize ans, pas moins de douze à l'âge de quinze ans et il fugua pour de bon à la toute fin de sa quinzième année, la veille de l'anniversaire qu'il s'était fixé par rapport au jour où on l'avait trouvé.

Il s'enfuit, courant dans le vide, avec en guise d'accoutrement, deux baskets troués différentes, une chemise blanche maculée de terre trop grande pour lui et un simple pantalon fait de lin. Perdu, il courrait, toujours dans la même direction, vers un but qu'il ne connaissais même pas et qu'il ne pourrais peut être jamais atteindre. Il n'était jamais sur de lui, il manquait de confiance en lui même et était impulsif, Grivniesky décidais toutes ses actions sur un coup de tête et les regrettais souvent après.

Essoufflé, il s'arrêta et se mit à marcher vers la sortie de la ville pour retourner aux sources et connaître enfin la vérité sur ses origines. A peine l'eut-il quitté, aussitôt il tourna les talons en voyant au loin la vieille hutte de sa tutrice et le champ de courges dans lequel il été né … Il ne pouvais … pas …

Grivniesky ne pleura pas sur son sort, la mort de son éducatrice dans ses bras,la vie dure à l'orphelinat, l'avait rendu solide. Et il avait un vrai cœur de pierre … Il se remit a courir dans la ville, éperdu et se retrouva dans une décharge publique ou s'entassaient les ordures ménagères des concitoyens de la ville de Sarajevo. Regardant ses pieds sous un soleil de plomb il mirait au sol pour ne pas être aveuglé mais les odeurs de la décharge qui empestaient de plus en plus au soleil ne l'aidait pas vraiment. Soudain il reçut un éclair dans les yeux, il mit ses deux bras pour se protéger, les retira doucement, l'éclat y était toujours, il s'abaissa, c'était miroir. Grivniesky n'en avait vu que très peu dans sa vie, il le prit et se regarda longuement dans ce miroir.

Il n'était pas sous son meilleur jour c'est vrai mais ça devait bien faire deux ans qu'il ne s'était pas admiré. Ses longs cheveux qui lui arrivaient aux épaules avaient poussés un peu n'importe comment et lui donnait un air d'enfant sauvage, ce teint mat sur son petit visage rond faisais ressortir ses yeux d'un bleu éclatant tel deux saphirs qu'on aurais serti dans un diamant. Il avait le nez fin de taille moyenne et une bouche pourfendue de cicatrices. Torse nu, plutôt musclé, des traces de tison dans le dos, divers coups et des bleus, ce qui marquait son passage a l'orphelinat.

Grivniesky retourna en ville et marcha dans les ruelles à la recherche d'un abri, il ne trouva pas et songea même a retourner à l'orphelinat. Mais non, trop c'était trop, il avait trop souffert. C' est au dédale d'un chemin que la chance lui sourit, l'entrée d'une cave sous un immeuble abandonné s'offrait à lui. Ce n'était pas génial mais c'était toujours ça. Il se résolut donc à passer la nuit dans ce trou à rat.

Notre jeune homme menait une vie paisible depuis sa fuite de l'orphelinat, en bon fonctionnaires utiles, les dirigeants de l'orphelinat ne cherchèrent même pas à le retrouver, le laissant seul, abandonné à lui même. Il erra sans but pendant plusieurs mois il vivait de vol à l'étalage et dormais toujours dans la même cachette, tous les soirs, tous les jours, toutes les nuits c'était le même rituel.

Jusqu'au jour, où, plus déterminé que jamais il repris confiance en soi. Les mois avait passé, il avait 16 ans et il était enfin prêt à retourner dans ce champ, prêt à retourner dans cette maison. Il sorti de la ville, regarda au loin puis s'avança, doucement, sans se presser, la chevelure au vent, les yeux plissés regardant l'horizon, le vent était fort, il faisais froid mais Grivniesky résistait de toutes ses forces au climat qui était contre lui. Il luttait avec acharnement, on ne voulais pas qu'il retourne la bas, il se mit a neiger, puis ce fut une averse de grêle qui s'abattit sur lui alors il courut encore et encore à travers la campagne yougoslave pour rejoindre un passé qui le faisais plus peur qu'autre chose.

Il y eût une accalmie, il avait parcouru une dizaine de kilomètres et il se trouvait a présent à quelques pas de la maison de son enfance, il s'approcha doucement, un air peu rassuré.

Il mit la main sur la poignée, tourna lentement la poignée, fit grincer la porte … Quand soudain …

BOUM

Il eut un long sifflement dans les oreilles et il fut projeté sur au moins 15 mètres en arrière, il tomba a la reverse et heurta violemment le sol avec sa tête. Grivniesky s'évanouit et tomba dans un coma profond dont on ne le réveilla que quelques mois plus tard dans un hôpital désaffecté où il manquais un morceau de toit et quelques murs porteurs. Il était complètement perdu, ne connaissais rien de la situation avait oublié la moitié de son passé et était très faible. On le laissa donc dans un lit au matelas dur comme du béton séjourner quelques jours afin de récupérer un peu. On lui expliqua qu'il avait été victime d'une explosion d'obus qui l'avait projeté
sur plusieurs mètres. On lui narra aussi les évènements lié au bombardement …

C'était la guerre ...

VALIDATIONAGATION <3

En espérant que tu t'amuseras bien ^o^