Le siège de Sarajevo

Le siège de Sarajevo dura du 5 Avril 1992 au 29 Février 1996. Il opposa les forces de Bosnie-Herzégovine (qui désiraient leur indépendance face à la Yougoslavie) et les paramilitaires serbes (voulant, eux, rester attaché à la Yougoslavie). Il y eut plus de 10 000 personnes tuées et les bombardements avaient lieu tous les jours. Les bâtiments civils comme culturels furent touchés.
Ce siège fut amené par les oppositions au sein de la Yougoslavie qui, à présent, à éclaté. Les serbes, ayant prit grosso-modo le pouvoir, favorisaient leurs semblables, ce qui fit réagir les autres peuples, notamment les croates et les bosniaques. Craignant la domination totale de la Yougoslavie par les Serbes, la Croatie et la Slovénie prirent leur indépendance en 1991 et par la suite la Bosnie-Herzégovine vota elle aussi pour son indépendance malgré le désaccord des serbes qui y vivaient. La Bosnie-Herzégovine fut déclarée indépendante le 5 avril 1992.

Une guerre démarra alors entre les serbes et les bosniaques à Sarajevo le jour même de l'indépendance de la Bosnie-Herzégovine alors que des extrémistes serbes ouvrirent le feu sur la foule, tuant une personne. L'armée populaire yougoslave commença à s'installer sur les collines entourant la capitale. Un blocus complet de la ville s'ensuivit ensuite, orchestrée par les forces serbes, stoppant les envois de nourriture et médicaments. L'eau, l'électricité et le chauffage furent coupés. Les serbes, mieux équipés que les bosniaques défendant leur ville mais moins nombreux ne purent se confronter directement à eux et assiégèrent donc la ville et la bombardèrent pour l'affaiblir, sans quitter les collines.

Pour contourner le blocus, l'aéroport de Sarajevo fut ouvert au transport par les nations unies en Juin 1992, permettant la survie précaire de la population de la ville.

Entre le second semestre de 1992 et la première moitié de 1993, de nombreuses atrocités furent commises ainsi que des combats sanglants. Certaines rues furent surnommées « sniper alley » tant elles étaient dangereuses. Les soldats qui défendaient la ville avaient des armes de bien piètre qualité face à celle des serbes et certaines étaient faites à partir de matériel de récupération. Quelques armes passaient les lignes ennemies par la contrebande.

En septembre 1993, presque tous les bâtiments furent touchés par les bombardements. Des hôpitaux et des complexes médicaux, les sièges des médias et les centres de communication, les industries, les bâtiments gouvernementaux, les installations militaires et les centres des Nations Unies et la bibliothèque brûla avec en son sein des textes irremplaçables.

L'ONU finit par s'en mêler et imposa un ultimatum aux forces serbes pour retirer l'armement lourd. Le serbes obéirent et le bombardement diminua. Un corridor humanitaire fut installé à la mi-1993, ce qui permit d'approvisionner la ville mais personne ne pouvait en sortir. Des armes furent aussi transportées par ce corridor, ce qui permit aux résistants dans Sarajevo de tenir tête aux serbes.

En 1995 les forces serbes pillèrent un point de collecte d'armes des Nations Unies ce qui entraina la décision de l'OTAN que de bombarder les dépôts d'armes serbes. Les serbes perdirent progressivement du terrain à partir de cette période et le chauffage, l'eau et l'électricité furent rétablis en ville. Le cessez-le feu fut décidé en octobre 1995, et la stabilité revint suite aux traités de Dayton. Le siège de Sarajevo prit donc fin le 29 février 1996.